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On vous a déjà parlé de Bart Vriends ? Interview !

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Loin des stars du football néerlandais, celles-ci qui revêtent le maillot orange et font la joie des joueurs de jeux de foot, parce qu’elles ont des bonnes notes, il y a les autres. Aux Pays-Bas, après Feyenoord, le PSV et l’Ajax, il y a les autres. Dans un pays où 3 gros clubs règnent sans partage (ou presque) sur le football national, on pourrait se dire qu’il ne doit pas y avoir grand chose d’autre à se mettre sous la dent, et pourtant. Les « volksclubs » sont légion aux Pays-Bas. Ces « clubs du peuple » sont un peu les bastions d’un football à la cool teinté d’un fort esprit britannique : tradition, ambiance chaude, refus du modèle ultra, public familiale et beaucoup d’humour. Feyenoord est le plus gros volksclub aux Pays-Bas. Il y a aussi Go Ahead Eagles. Un club surnommé « Kowet » par ses supporters parce que l’ouvrier de Deventer avait du mal à prononcer des mots anglais. Et à Kowet, il y a le capitaine, Bart Vriends. Archétype du footballeur néerlandais local, il ne fera sans doute jamais parler beaucoup de monde en dehors de son pays natal, et pourtant. C’est à la fin d’un match de deuxième division perdu face à VVV Venlo dans leur antre de De Koel que TLMSF a pu le rencontrer pour convenir d’un interview.

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Bart Vriends, capitaine de Kowet : une lourde tâche (Source : voetbalzone.nl)

 


 

Autant commencer par le commencement : tu as commencé à jouer dans les équipes jeunes d’une grosse équipe, le FC Utrecht, comment ça s’est passé ? 
J’ai rejoint le centre de formation du FC Utrecht quand j’avais 11 ans. Avant ça je jouais à VVZA, le club de ma ville à Amersfoort. Un scout des jeunes est venu nous voir jouer un jour et m’a proposé de participer à des sortes de sessions de sélections. J’en ai fait deux et on m’a proposé de rejoindre le centre.

Et à ce moment, à 11 ans, ça t’a fait quel effet ?
J’étais ravi. Quand tu es un petit garçon c’est un truc énorme de pouvoir aller dans le centre de formation d’un club professionnel.

Tu en gardes quels souvenirs ? Parce que ça s’est plutôt bien passé.
J’ai vraiment apprécié y jouer. On avait l’impression d’être à la maison au club. J’y ai joué genre une dizaine d’années, j’ai joué dans toutes les équipes jeunes, ça a façonné autant mon caractère que mon jeu. Sans parler foot, j’ai passé des supers moments avec mes coéquipiers : les blagues, voyages puis les « farces », c’était tout le temps. Maintenant à Go Ahead Eagles je joue avec quelques uns de mes anciens coéquipiers d’Utrecht, et on parle toujours et on rigole toujours des mêmes trucs qu’on a vécu du temps du FC Utrecht.

Du coup comment se passe ton transfert à Deventer ?
J’ai joué la finale de la coupe réserve avec la réserve du FC Utrecht. Le coach de Go Ahead Eagles à ce moment, Erik ten Hag, m’a appelé une semaine après et m’a proposé qu’on se rencontre. Il avait eu des échos de moi par mon entraîneur au FC Utrecht. Ça s’est bien passé, j’ai eu le sentiment qu’ils voulaient vraiment que je rejoigne le club, alors j’ai décidé de le faire. J’ai d’abord été prêté 6 mois et on m’a ensuite proposé un contrat de 2 ans.

Tu rejoins un peu un club plus petit, t’en pensais quoi ?
Au final ça a été le club parfait pour moi pour commencer ma carrière. Parce que GA Eagles est un « plus petit club » c’était un bon palier à franchir pour débuter.

Quelles étaient tes attentes en signant ?
J’espérais pouvoir commencer à faire mes premières apparitions en tant que joueur pro et avoir une place dans le 11 de départ. J’espérais juste jouer en Jupiler League (ndlr : deuxième division néerlandaise) pour progresser en tant que joueur.

Quelle image tu avais de Go Ahead en signant ?
Je connaissais pas grand chose du club, des joueurs et de l’histoire. C’était tout nouveau pour moi. Mais bon, comme je l’ai dit ça s’est avéré être un bon « match ».

Donc logiquement, quelle image tu as du club maintenant ?
C’est un club avec des supporters fantastiques et loyaux. Ils aiment leur club profondément. C’est un petit club, chaleureux, avec un stade anglais au milieu d’un quartier résidentiel. Un vrai « volksclub. »

Tu as une bonne relation avec les fans ? Ça fait quel effet de jouer pour un « volksclub » ?
Depuis le premier jour j’ai eu très bonne relation avec les supporters. J’ai marqué lors de mon premier match à domicile, et depuis la relation semble être parfaite. J’adore leur dévotion et leur loyauté pour le club et les joueurs, et ils aiment ma façon « passionnée » de jouer

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Passion : un mot qui colle aux « volksclubs » (Source : RTV Oost)

Pour rester dans les « volksclub », tu as a joué pour deux d’entre eux : Utrecht et maintenant Go Ahead Eagles ; tu as envie d’en tester un autre ?
Dur à dire. Feyenoord c’est le plus grand aux Pays-Bas. Supers fans, stade magnifique, donc ça serait cool. Mais il y a bien plus de clubs qui pourraient me convenir et être en accord avec mes ambitions.

D’ailleurs, quand tu étais petit, tu avais une équipe préférée, un joueur qui était ton idole ?
Je supportais pas vraiment une équipe petit. J’aimais beaucoup regarder jouer des joueurs en particulier, comme Ronaldo, Ronaldinho, Bergkamp. Et j’adorais les défenseurs italiens comme Maldini, Cannavaro et Nesta.

Tu aimais les défenseurs italiens parce que tu jouais défenseur ou ils t’ont donné envie de le devenir ?
Je suis devenu défenseur dans les équipes jeunes du FC Utrecht, avant ça j’étais milieu. Mais à partir du moment où j’ai été défenseur, j’ai commencé à regarder les autres défenseurs avec un œil particulier. J’espérais un peu qu’ils m’inspirent, apprendre d’eux.

Revenons rapidement sur ton club actuel : tu as décidé d’y rester cette année malgré la relégation, alors que par exemple ton acolyte en défense, van der Linden, est parti, pourquoi ? Il n’y avait pas de contacts ou tu voulais rester fidèle au club ?
Les deux. Déjà je me sens bien à Go Ahead. On a une bonne équipe cette année, et on a l’ambition de remonter dès cette année en Eredivisie. Il y avait quelques clubs qui étaient intéressés par moi mais je n’ai pas reçu d’offre concrète. Donc j’ai décidé de rester.

Dès qu’on s’est vu tu m’as dit que l’objectif du club cette saison c’était d’être champion et de monter, tu insistes à nouveau là-dessus, tu peux nous en dire un peu plus ?
C’est faisable. On est un bon mixe entre une routine, la jeunesse, la vitesse, la force physique. Et le plus important, on a des joueurs avec du caractère qui sont prêts à se battre pour le club. J’espère vraiment que ça va être une saison mémorable.

Les supporters des clubs d’Eerste Divisie ont fait une pétition contre les équipes réserves qui jouent dans la division (ndlr : notamment celles de l’Ajax et du PSV), tu en penses quoi ?
Je ne suis pas du tout un gros fan des équipes réserves. Leur niveau est très aléatoire d’une semaine à l’autre, ça dépend du nombre de joueurs de leur équipe première qui les rejoignent. C’est une forme de compétition injuste.

Autre sujet polémique dans le football néerlandais et en Eerste Divisie, c’est les pelouses synthétiques…
Encore une fois je ne suis pas un gros fan de ça non plus. C’est aussi une question de leur qualité. Je préférerai toujours jouer une belle pelouse naturelle. Mais j’ai joué sur des pelouses horribles aussi… Dans ce cas, une BONNE pelouse synthétique serait une meilleure idée. Mais de toute façon ça réduit le charme du jeu.

C’est quoi une bonne pelouse synthétique ?
Celle de PEC Zwolle par exemple.

Sur le terrain justement, tu as des bons ou des mauvais souvenirs ?
La victoire 1-0 contre Feyenoord à De Kuip était un moment mémorable. On était dans une mauvaise phase et on a réussi à stopper ça avec une victoire historique à Rotterdam (ndlr : la première de l’histoire du club face à Feyenoord à Rotterdam). Une super performance d’équipe qui m’a rendu fier en tant que capitaine. Je me rappelle aussi de mon premier derby contre PEC. On gagne 4-1, une domination sans partage. Pour le pire match, c’était je pense face au PSV chez nous l’année dernière (ndlr : défaite 3-0, ils perdent également cette saison 5-0 à Eindhoven). Complètement sans espoir, pas de bon esprit dans l’équipe, mauvais match…

À propos de la victoire face à Feyenoord, elle survient, comme tu le dis, après plusieurs défaites consécutives, dont la première de la série est face à l’Ajax, sur un but contre son camp, alors que vous jouiez bien, ça a sapé le moral de l’équipe ensuite ? Vous aviez quel état d’esprit en arrivant à Rotterdam ?
C’est dur d’expliquer la différence d’esprit sur différents matchs. Ce match face à Feyenoord, on était en méforme, on avait perdu plusieurs matchs à la suite… Cette victoire à De Kuip était inattendue, tout à d’un coup semblé très bien marcher sur le terrain. La défaite face à l’Ajax, avec ce but contre son camp de Verhoek, c’était une claque en pleine figure. On avait bien joué, on méritait au moins le nul mais malheureusement, on se prend ce but… L’équipe et moi sommes vite passé à autre chose parce que la malchance fait parti du sport.

Et rien sur ton but et ton expulsion en quelques minutes la saison dernière ?
Le but que j’ai marqué face à Willem II c’était mon premier but en Eredivisie ! Une tête et c’était suffisant pour les trois points. Quelques minutes plus tard, je prends un carton rouge pour avoir « frappé » un adversaire. J’étais juste avide de marquer un autre but, alors j’ai poussé un mec, peut-être un peu trop fort… Pour me libérer et pouvoir placer une autre tête. Je n’étais pas d’accord avec cette décision…

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Soirée folle en août 2014 face à Willem II : un but et un carton rouge en 5 minutes. (Source : weltsport.net)

Pour finir, tu es devenu assez connu aux Pays-Bas grâce à une vidéo où tu arrives à nommer les capitales de tous les pays qu’on te demande, c’est une vraie passion pour toi en plus du football ?
Haha. C’est plus une blague. Un reporter (ndlr : de la chaîne du club) a commencé à me demander les capitales de plusieurs pays et il a été surpris que je les connaissais toutes. Au final la vidéo était assez drôle et c’est devenu viral sur internet à un point qu’une émission de télé néerlandaise très connue, De Wereld Draait Door, m’a invité.

Alors quelles sont tes vraies passions à côté du football ?
J’ai une passion pour la musique, je joue de la guitare et du piano sur mon temps libre et je jouais de la batterie avant. J’adore écouter et découvrir de la bonne musique. Sinon j’aime bien passer du temps avec mes amis, ma famille, voyager.

Tu as des projets pour le futur en tant que footballeur ?
Ma première ambition, c’est de remonter en Eredivisie avec Go Ahead Eagles. Après ça, j’ai toujours pas d’idée bien précise. J’aimerais bien jouer à l’étranger une fois, comme en Italie ou en Angleterre.

Je suis un peu obligé… Capitale de la France ?
Une ville que j’adore ! Surtout l’atmosphère à Montmartre.

Met een speciale dank aan Bart Vriends

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